Etape pour tous

La neige recouvrait le paysage.
Un manteau blanc,un tapis d'hermine enveloppait le monde de pureté,comme si on voulait protéger la terre d'un cruel destin qui semblait inarétable.
Hiver,en cette saison d'isolement où les rues de mon village étaient néant de monde,aucun chat ne passait devant mes yeux ni aucun chant d'oiseaux ne venait frapper à mes oreilles pour m'attendrir et apaiser mon esprit.
Malgré ce manque de joie, dans ce théatre de peine et de tristesse,j'avançais d'un pas régulier comme poussé dans le dos par une force indescriptible.
Comme attiré tel un aimant vers un je ne sais où.
La rue principale était déserte et la nuit commencait à tomber.
Ma phobie de la solitude s'emblait disparaitre au fil de mes pas.
Aucune lumière n'éclairait mon chemin.
Mais ce n'est pas ce qui m'empéchait de marcher,toujours tout droit ne me préocupant pas de l'inquiétude que devait subir ma mère.
La notion du temps m'était impossible à percevoir et c'est pour cette raison que je ne puis vous dire combien de temps m'a t-il fallu pour enfin arriver à mon but sans réellement savoir que c'était lui.
Une maison délabrée,semblant isolée de toute civilisation.
Etait-ce donc ceci que mon inconscient cherchait?
Cet endroit pitoyable,restant debout que par la gentillesse du vent à ne pas souffler trop fort.
Sans me paraitre d'une difficulté insurmontable,je prie la décision de pénétrer en ces lieux.
Poussant doucement ce qui restait de la porte d'entrée,je fis mes premiers pas dans cette demeure semblant néfaste.
Mais sans aucune peur ni surprise comme si je savais ce qui allait se dérouler,je vis devant moi,une jeune femme debout dans cette seule pièce obscure de cet endroit cauchemardesque.
Son teint et sa robe blanche faisaient ressortir ses yeux noirs.
Elle me fixait sans faire aucun geste,sans qu'aucune parole ne vienne s'immisser dans cette scène à la fois macabre et attendrissante.
Pendant ce court instant qui m'a semblait être une éternité,je sentis mon coeur battre de plus en plus lentement tandis que mon esprit en faisait le contraire.
Je m'avançais avec prudence vers elle mais d'un coté je savais que je n'avais rien à craindre.
Alors un sourire de sa part emboma la pièce d'une lumière pure.
Elle me tendit sa main avec un air d'espérance,je ne pu la refuser et lorsque mon bras se leva pour s'approcher du sien,une sensation bizarre de légèreté m'envahit et quand enfin je lui prit sa main,toute ma vie se déroula devant mes yeux.
Les joies et les peines de mon enfance jusqu'à cet instant d'adieu à la vie.
Tachons de ne plus voir la mort comme une étape douloureuse.
Si la vie nous permet de changer et rechanger les choses comme bon nous plait,la mort est surement une pure métamorphose.
Le papillon joue dans les airs aprés avoir était une chenille rampante sur le terre.